Pourquoi les ouvriers du bâtiment en Allemagne sont-ils en grève ?

Chantier de construction de la nouvelle gare ferroviaire de Stuttgart 21 (Photo : AdobeStock)

Des médiateurs indépendants avaient proposé une formule qui avait été acceptée par le syndicat IG Bauen-Agrar-Umwelt (IG Bau) vers la fin du mois précédent.

La formule prévoyait une augmentation immédiate de 250 euros par mois, suivie d'une autre augmentation en avril prochain de 4,15 % en Allemagne de l'Ouest et de 4,95 % en Allemagne de l'Est.

Les syndicats avaient initialement réclamé une augmentation de 500 euros.

Mais dans un communiqué de presse publié plus tôt ce mois-ci, la fédération allemande des employeurs du secteur de la construction, Hauptverband der Deutschen Bauindustrie, a déclaré qu'elle rejetait la formule des médiateurs.

Le négociateur en chef des employeurs, Uwe Nostitz, a fait valoir que la proposition comportait de graves lacunes. Il s'agit notamment d'incohérences dans la rémunération des stagiaires, qui recevraient moins d'argent au titre des bourses de formation la deuxième année que la première, ainsi que de travailleurs de certaines tranches de rémunération en Allemagne de l'Est recevant davantage que leurs homologues des régions occidentales.

Nostitz a également exprimé son inquiétude quant au fait que les grèves pourraient entraîner des retards dans la construction, causant ainsi des dommages économiques.

Mais le porte-parole d'IG Bau, Robert Feiger, a déclaré que l'ambiance dans le secteur de la construction était « bien en dessous de zéro » en raison d'un manque de « respect et de reconnaissance » de la part des entreprises.

Le syndicat IG Bau a appelé ses membres du Land de Basse-Saxe à faire grève lundi (13 mai).